Homélie

Laisser le Seigneur travailler notre jardin

Réflexion sur l’évangile du 23 mars | 3e dimanche du Carême

Dans la lecture évangélique de ce dimanche, Jésus refuse d’imputer les malheurs à l’intervention d’un Dieu punisseur. Il s’inscrit en faux par rapport au lien entre péché et drame. Certes, l’effondrement de la tour de Siloé à Jérusalem qui a fait dix-huit victimes, et la massacre des Galiléens par Pilate, le gouverneur romain, sont des terribles tragédies.

Mais les attribuer à Dieu va à l’encontre de l’amour de celui que Jésus appelle son Père : il nous le révèle résolument compatissant et présent au cœur de nos souffrances.

En effet, dans ce temps du carême, le Christ nous convie à la conversion. Changer tout d’abord notre représentation d’un Dieu punisseur, responsable de nos malheurs. Puis, croire à son dessein de partager son amour et de nous rendre heureux.

Nous sommes libres. Nous pouvons choisir de fermer notre cœur comme le peuple dans le désert ou de nous tourner vers Dieu. De devenir le figuier stérile ou de laisser le Seigneur travailler notre jardin afin de le rendre propice à accueillir sa parole et à le rendre féconde.

Nous pouvons profiter du carême pour percevoir la présence du Seigneur, découvrir son infinie patience et son immense bonté, et décider de vivre avec sa grâce, sa force et sa paix.

Tony Solano, prêtre

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