Réflexion sur l’évangile du 30 mars | 4e dimanche du Carême
Nous laissons-nous aimer par Dieu? Jésus donne l’exemple en accueillant les pécheurs et en mangeant avec eux. La parabole de l’enfant perdu et retrouvé, c’est plutôt le père et non le fils qui est le centre de la parabole. Contemplons notre Dieu que Jésus nous révèle ici. Le père aimant, respectueux de la liberté et de l’autonomie de ses deux enfants laisse partir son cadet, la mort dans l’âme. Mais dans l’espoir qu’il sera assez adulte, un jour, pour comprendre l’amour de son père. Un fils révolté, qui veut vivre sa vie, qui refuse d’être soumis, qui croit qu’il sera plus libre s’il est totalement indépendant. C’est le refus du père… le refus de Dieu. Caractéristique du monde moderne. Phénomène global de l’athéisme.
«Il dissipa sa fortune dans une vie de folies… Puis il connut la misère.»
Aide-nous, Seigneur, à détecter le plus tôt possible ce qui est un vrai épanouissement, et ce qui est un risque de décrépitude.
«Il se leva et partit vers son père: Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi.»
Donne-nous, Seigneur, ce courage… de savoir reconnaître notre mal, et de faire le geste efficace pour prouver que notre décision est vraie.
«Son père le vit, quand il était encore loin… Saisi de compassion, il accourut, se jeta à son cou et l’embrassa… lui fit remettre la plus belle robe, un anneau, des chaussures… fit préparer un festin…»
Quelle chance d’avoir un tel Père!
«Mon enfant, tout ce qui est à moi est à toi.»
Formule d’amour. Et le Père est obligé de la dire même à ce fils aîné qui, apparemment, était resté à la maison, mais qui, lui non plus, n’avait pas compris grand-chose à l’amour de son père! Le cadet, lui, à cause de son péché, et de sa vie au loin… à cause du pardon reçu, comprendra mieux, maintenant, combien il est aimé! Merci! Merci, Seigneur, de l’amour que tu nous portes à chacun(e) de nous.
Jean-Marie Proulx, prêtre