Réflexion sur l’évangile du 1o novembre | 32e Dimanche du temps ordinaire.
Des scribes font tout pour être admirés et se croient supérieurs aux autres. Plus encore, ils accablent les veuves qui à cette époque, vivaient pauvrement. Le Seigneur met en garde ses disciples et nous aussi par le fait même, contre le paraître, l’attrait des honneurs et l’abus du pouvoir. À ses yeux, ce sont les qualités du cœur qui sont importantes.
Jésus donne deux illustrations: des riches qui versent de grosses sommes dans le tronc et une pauvre veuve qui y dépose quelques piécettes, tout ce qu’elle avait pour vivre. Jésus lui voit la grande humilité et le courage de cette femme, sa générosité vraie et l’espérance qui l’habite. Le Christ est secoué par la vérité de son être. Ce don total le touche alors qu’il s’apprête à consentir lui-même à l’offrande de sa vie, en toute confiance à son Père.
Nous pouvons nous montrer généreux par nos dons à l’église ou aux organismes de bienfaisance ou aux associations de lutte contre la pauvreté. Mais, la générosité ne se traduit pas uniquement en offrande d’argent. Elle consiste aussi à donner de soi pour favoriser le mieux-être des autres. C’est le sens de notre vie chrétienne, révélé par Jésus qui, par amour et en toute liberté, a fait don de lui-même pour nous procurer la vie et nous appeler à l’espérance.
Il y a tant de manières de donner de soi-même. Comme parents, ça peut être du temps de qualité que nous passons avec nos enfants. Nos jeunes comptent sur notre écoute et nos conseils. Le partage de notre expérience et de nos compétences dans les comités ou groupes dont nous faisons partie peut enrichir les discussions et éclairer les prises de décisions. Nous pouvons apporter aux gens éprouvés par la maladie ou le deuil, notre chaleur, notre compassion et notre réconfort pour les soutenir dans leurs épreuves.
Nos attitudes ou nos actes de bonté et d’humanité sont de lourdes piécettes d’amour pour nos sœurs et nos frères. Elles enrichissent le trésor de leur cœur. De même que les offrandes des autres font grandir le nôtre.
Jean-Marie Proulx, prêtre
