TÉMOIGNAGE (2/2)
Mado et François Lafleur
Le dimanche après Noël, l’Église célèbre la fête liturgique de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
C’est une fête qui s’est développée à partir du 19e siècle au Canada, puis dans toute l’Église à partir de 1920. C’est une fête qui vise à montrer la Sainte Famille de Nazareth comme «le vrai modèle de vie» dont nos familles peuvent s’inspirer et où elles peuvent trouver aide et réconfort. (Vatican News)
À cette occasion, le père Tony a invité deux couples de la paroisse à venir témoigner à la messe de 11h ce dimanche 29 décembre 2024.
Chantale et Yanek, dans la jeune quarantaine, parents de trois enfants, racontent leur périple depuis leurs «origines familiales athées, leur amour de l’art et de l’histoire» à un cheminement de foi en Église.
Mado et François, parents de trois jeunes adultes, témoignent de la bonté de Dieu qui les a conduits et accompagnés dès leurs fiançailles jusqu’à aujourd’hui.
Pour votre joie, nous présentons, tour à tour, le récit de leur témoignage.
François Lafleur :
Bonjour. Ça fait 33 ans que nous sommes mariés. Nous sommes vraiment heureux et notre amour progresse depuis toutes ces années.
Pourquoi? Parce que nous ne sommes pas seuls.
À notre mariage, sur les cartes d’invitation, on avait écrit «ensemble, tous les trois». Surpris, certains se posaient la question: «est-ce que Mado est enceinte?» Mais non! Nous vivions chacun chez nos parents en attendant notre union devant Dieu. Nous avions fait le choix de vivre la chasteté devant cet appel à l’Amour. Cette troisième personne, c’était Dieu qu’on voulait au cœur de notre vie, au quotidien, là où Dieu unit l’amour d’un homme et d’une femme avec SON AMOUR.
Mado :
Nous désirions vraiment être fidèles, bâtir sur le roc de l’Évangile! Il nous est arrivé plus d’une fois de détourner notre regard face à certaines scènes un peu trop osées à la télévision, le temps que cela passe… notre désir de pureté était plus que «Tu ne feras pas ceci, ou cela». C’est un commandement d’amour que nous voulions profondément vivre. Un autre exemple, c’est quand je voyais François détourner son regard de certaines femmes à tenues séduisantes. C’est comme s’il me choisissait à nouveau et prenait à cœur notre engagement. C’est la pureté d’intention, la pureté du cœur que je voyais dans ses efforts.
Ça vaut tellement la peine de suivre Jésus! Au début, c’était dans une foi confiante. Depuis ce temps-là, les grâces s’accumulent et nous en voyons maintenant les fruits. En voici quelques-uns.
François :
Fidélité dans notre couple. Crée un climat de confiance et une sécurité pour les enfants. C’est un commandement de Dieu qui est profondément bon à vivre en couple.
La messe le dimanche et le respect du repos dominical. Crée un climat de communion, de joie avec les enfants, des moments de qualité.
Mado :
Le chapelet. (Une dizaine aussi avec les enfants.) Ce temps d’arrêt avec Marie nous procure une paix, une présence qui nous entoure. Le but de la prière en famille est précisément de faire arriver Jésus dans la maison! «Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux.» Et quand Jésus est là, que fait-il? Il guérit, il inspire une bonne idée à un autre, il stimule la charité, il augmente notre foi, il restaure l’unité dans la famille…
François :
L’oraison. Ce petit temps de prière le matin avec Jésus est un élan pour la journée. Dans nos joies, dans nos peines, Il est là. Une relation intime se façonne avec Dieu.
Les bénédictions. Se bénir comme couple, mais aussi bénir les enfants, le soir ou à un moment important. C’est leur souhaiter du bien en remettant nos enfants sous la protection de Dieu.
La prière ou un chant de bénédiction avant les repas. Crée un climat de joie, de rassemblement et de reconnaissance de ce que nous avons à manger et aussi de compassion pour ceux qui en ont moins. Ça nous rassemble autour de la table.
Mado :
Comme couple, suivre Jésus, ça change tout!
Nous cheminons ensemble avec la Famille Myriam* depuis plus de 30 ans. Cet approfondissement en Dieu nous apporte beaucoup! C’est là qu’on a appris la beauté de l’oraison, la puissance du chapelet, la joie des prières en famille, etc.
Ensemble, nous n’avons pas peur de l’avenir. Nous avons cette certitude que Dieu est avec nous et que jamais Il ne laissera notre amour s’éteindre, parce qu’il est plus fort que nous, plus fort que toutes nos fragilités, nos défauts. Il est fidèle.
François :
Aujourd’hui dans l’Évangile on mentionne que Jésus «descendit avec eux pour se rendre à Nazareth». Qu’est-ce qu’un retour à Nazareth? C’est vivre dans la simplicité, l’humilité, l’écoute, et l’accueil de l’un et de l’autre. C’est la communion vécue en famille.
À l’image de la Sainte Famille, nous avons tous un appel à la sainteté!
Mado et François:
On termine avec cette parole du père Foucauld Pommier (jeune prêtre ordonné en juin 2023):
«Il est toujours possible de viser la sainteté en choisissant de mettre au centre le Christ et la charité.»
Bon dimanche, en famille!
* La Famille Myriam Beth’léhem est une famille contemplative et missionnaire née sous le souffle de Vatican II: «Dieu, c’est mon Père, et l’Église, c’est ma Famille!» Elle offre des semaines de ressourcement pour y vivre une expérience unique de la vie baptismale, enracinée dans les quatre piliers de la vie chrétienne: la prière, les sacrements, l’enseignement et la vie fraternelle, tels que décrits dans les Actes des Apôtres (2, 42). https://www.famillemyriam.org/