Réflexion sur l’évangile du 9 février | 5e dimanche du Temps ordinaire
Après avoir révèle son identité à Nazareth et manifesté son autorité à Capharnaüm (3e et 4e dimanche du Temps ordinaire), Jésus appelle ses premiers disciples. Il a besoin des pêcheurs d’hommes et décide d’interpeller de simples pécheurs.
L’expérience de Simon est renversante. Alors que la foule se presse pour écouter la parole de Dieu. Jésus se tourne vers des pêcheurs qui rangent leur équipement à la fin d’une mauvaise nuit de besogne. Il réquisitionne leur instrument de travail, la barque, pour enseigner. Puis, il leur demande de retourner au boulot.
C’est dans ce contexte que se produit le miracle de l’abondance après l’échec. L’action du Christ se réalise au cœur même du quotidien des pêcheurs. Il se fait présent dans les préoccupations du métier pour les amener plus loin. Pour leur faire découvrir un bonheur jusque-là insoupçonné.
Devant la merveille, Simon-Pierre est pris d’effroi. Il tombe à genoux et demande à Jésus de s’éloigner de lui. L’écart de dignité qui le sépare du Seigneur lui est insupportable. Toutefois, sa crainte se transforme en étonnement lorsque Jésus lui propose une pêche différente, à la mesure de sa dignité de disciple, puis d’apôtre.
Simon est tellement surpris qu’il laisse tout pour le suivre. L’invitation du Christ est aussi déconcertante qu’attrayante. À celui qui peut tout pour nous, comment ne pas faire confiance?
Tony Solano, prêtre
