Réflexion sur l’évangile du 19 janvier | 2e Dimanche du temps ordinaire
Les noces de Cana nous font penser que Dieu veut faire de son Église, de chacun et chacune de nous et de l’humanité entière des épousailles qui n’auront pas de fin et nous introduiront dans le monde de Dieu où l’allégresse se renouvelle sans fin. Le vin est le signe de l’entrée dans un monde nouveau où Dieu enivre ceux et celles qui consentent à faire alliance avec Lui. Signe de joie, de fête et de «sainte ivresse», le vin est aussi signe de souffrance et de don de soi. Verser le vin, c’est verser son sang. Verser son sang, c’est donner sa vie. Pensons seulement au vin de la Cène que Jésus versa à ses disciples en célébrant avec eux son dernier repas. C’était un vin pascal, signe de sa vie livrée pour que soient rendues possibles les épousailles de l’humanité avec son Père. C’était le vin de l’alliance nouvelle et éternelle.
Cette dimension du don et de l’entrée dans la pâque pour célébrer nos épousailles avec Dieu, on la perçoit en entendant la parole de Marie qui invite les serviteurs à s’en remettre entièrement à son Fils: «Faites tout ce qu’il vous dira.» Chaque fois que nous faisons l’Eucharistie, nous évoquons, symbolisons et rendons présent tout ce mystère. Le vin du don et le vin de la fête nous sont offerts. En communiant, nous signifions notre volonté d’entrer dans la dynamique du don de nous-mêmes qui conduit au repas de fête que Dieu nous offre: repas de noces où l’époux et l’épouse sont à jamais unis pour leur plus grande joie.
Sachons rendre grâce pour ce qui nous est déjà donné et qui sera pleinement dévoilé à nos yeux quand nous serons dans le Royaume où Dieu nous attend et où le Fils nous attire. Merci, Seigneur, de nous guider par Ton Esprit Saint sur ce chemin du don de nous-mêmes à ta suite. Vierge Marie, intercédez pour que nous demeurions à l’écoute et que nous fassions ce qu’Il nous dira à sa plus grande gloire. Amen !
Jean-Marie Proulx, prêtre