Réflexion sur l’évangile du 26 janvier | 3e Dimanche du temps ordinaire
Durant ses trente années passées à Nazareth, Jésus avait l’habitude de se rendre à la synagogue pour participer au culte du sabbat comme un simple fidèle pratiquant. Personne ne voyait en lui le Messie promis et encore moins le Fils de Dieu et le Sauveur du monde.
C’est précisément dans la synagogue de son petit village de Galilée, et non à Jérusalem, la ville sainte, qu’il commence sa prédication. Que de fois, les gens avaient alors entendu le message du prophète Isaïe : la bonne nouvelle adressée aux pauvres, la libération des captifs, les aveugles qui recouvrent la vue, l’année de grâce où les dettes étaient remises. Pourtant, ceux-ci demeuraient toujours dans l’attente d’une vie meilleure.
Un jour du sabbat, après avoir lu le fameux texte d’Isaïe, Jésus prononce l’homélie. L’évangéliste Luc nous rapporte en quelques mots ce qui a été le cœur de sa prédication : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » (Lc 4, 21)
Cet « Aujourd’hui » est aussi pour nous. Le Seigneur Jésus parle et agit au présent. Le salut n’est pas pour demain. Il s’accomplit maintenant par l’Esprit qui nous est donné quand nous répandons un peu de lumière dans les yeux aveugles et quand nous aidons les autres à sortir des esclavages qui les emprisonnent. C’est ce qui est arrivé avec Jésus en ce temps-là et qui se produit encore de nos jours.
Tony Solano, prêtre