Homélie

La miséricorde au lieu des accusations, des condamnations

Réflexion sur l’évangile du 6 avril | 5e dimanche du Carême

Les scribes et les pharisiens cherchent à mettre Jésus dans l’embarras par rapport à la loi de Moïse et veulent, en l’humiliant, le faire condamner. Pour y parvenir, ils lui amènent une femme surprise en flagrant délit d’adultère, faute passible de peine de mort. Comment Jésus, lui, dont tout l’enseignement porte sur la miséricorde, déjouera-t-il le piège qui lui est tendu? Va-t-il s’opposer à la Loi ou laisser la femme être exécutée?

L’attitude de réserve que Jésus adopte en premier lieu manifeste peut-être son refus d’entrer dans le jeu de ses adversaires. Toujours est-il qu’il finit par répondre : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » (Jn 8, …) Ces paroles remuent tellement la conscience des accusateurs qu’ils se retirent un à un. En fait, la miséricorde de Jésus se tourne d’abord vers eux, car, sans le juger, elle les libère plutôt de l’irréparable qu’ils allaient commettre.

À la femme, le Seigneur dit « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jn 8, …) Il la soulage ainsi d’un poids, celui de l’angoisse, de l’humiliation et de la honte, tout en l’affranchissant de son péché et en la sauvant de la mort. Jésus lui ouvre une voie nouvelle, celle de la joie de son alliance.

Tony Solano, prêtre

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