Homélie

Ne laissons pas Jésus marcher seul

Réflexion sur l’évangile du 13 avril | Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prend de façon résolue et avec lucidité, le chemin qui le conduit à Jérusalem. C’est là qu’il donnera sa vie pour le salut du monde et que Dieu, son Père, le ressuscitera. Sa route vers Pâques est celle de la souffrance, de l’abandon de ses disciples et du rejet des foules. Mais aussi celle du pardon, de la compassion et de la confiance totale en Dieu.

Sur son chemin, Jésus subit l’ingratitude de la foule qui a pourtant été témoin de sa prédication, de ses guérisons et de ses actes de libération de possédés. En plus, il connaît l’abandon de ses disciples les plus proches, sa condamnation à mort par les autorités civiles et religieuses, les insultes, et même la torture. Va-t-il demander à son Père de punir ses bourreaux immédiatement? Au lieu de répliquer à la violence par la violence, il montre tout son amour pour les humains en pardonnant à ses agresseurs. Nous condamnons facilement les personnes qui nous font souffrir, qui ne pensent pas ou n’agissent pas comme nous. Refuser de pardonner, c’est renoncer au chemin vers Pâques, vers la plénitude de la vie.

Tout au long de son chemin de souffrance, depuis son agonie au mont des Oliviers jusqu’à la crucifixion, Jésus se tourne vers son Père et s’abandonne totalement à Lui. Ce chemin de l’amour et de la confiance en Dieu le conduira à Pâques. Dans nos épreuves, nos moments de noirceur et de découragement, rappelons-nous que le Christ nous a sauvés de nos détresses en prenant la voie de la confiance en Dieu qui est toujours notre Père. Lorsque nous perdons espoir, n’abandonnons pas ce chemin et mettons nos pas dans ceux de Jésus.

Tout au long de la semaine sainte, ne laissons pas Jésus marcher seul. Prenons le chemin qu’il a emprunté, le seul qui conduit à Pâques.

Jean-Marie Proulx, prêtre

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