Homélie

Éviter de prendre seuls en main notre propre destin

Réflexion sur l’évangile du 9 mars | 1er dimanche du Carême

En méditant le récit des tentations dans la lecture évangélique, nous comprenons que les épreuves que Jésus a affrontées sont aussi les nôtres.

Lors de la première tentation, le diable propose à Jésus de se servir de ses pouvoirs pour satisfaire ses besoins. Ce pouvoir, le Christ l’exercera lors de la multiplication des pains, mais pas pour son propre bénéfice. Nous n’avons pas ce pouvoir, bien entendu. Pourtant, il nous arrive d’agir comme si nous pouvions tout régler par nous-mêmes. La tentation du pouvoir nous guette alors, tout comme elle a guetté Jésus, ce jour-là. Nous aussi, nous sommes appelées à nous en remettre à Dieu plutôt qu’à nous-mêmes.

Après l’appétit du pouvoir, le diable table sur la recherche de la gloire. Il promet à Jésus de lui donner tous les royaumes de la terre s’il accepte de se prosterner devant lui. Il nous arrive à nous aussi de vouloir la gloire qui vient des humains et le pouvoir qui y est lié. Jésus par sa réponse, nous trace une autre voie. Son royaume sera celui de Dieu. Son pouvoir et sa gloire ne sont pas d’ordre politique. Comme Jésus, nous sommes appelés à construire avec lui le royaume de Dieu.

L’ultime épreuve survient à Jérusalem. Depuis le sommet du Temple, le diable invite Jésus à se jeter en bas. Il s’agit d’éprouver la fidélité de Dieu, de vérifier sa promesse de protection d’une manière décisive. Encore une fois, Jésus refuse. Il nous enseigne ainsi à ne pas mettre Dieu à l’épreuve, à éviter de prendre seuls en main notre propre destin. 

Tony Solano, prêtre

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