Réflexion sur l’évangile du 2 mars | 8e dimanche du Temps ordinaire
Dans l’Évangile de ce jour, Jésus nous invite à être lucides, à ne pas nous laisser entraîner sans vérifier où nous allons et qui nous suivons, parce qu’il y a de faux meneurs, de faux prophètes, qui égarent les gens. Soyons lucides d’abord sur nous-mêmes, critiquons-nous nous-mêmes au lieu de critiquer les autres. Regardons bien au fond de notre propre vie à nous. Ouvrons les yeux sur nous-mêmes. Songeons à remarquer nos propres défauts.
Comme la vie serait plus agréable si nous étions plus exigeants pour nous-mêmes que pour les autres, si nous appliquons nous-mêmes tous les bons conseils que nous prodiguons aux autres, si nous avions la même hâte de nous améliorer, nous-mêmes, que d’améliorer les autres. N’avez-vous pas remarqué que c’est toujours de la faute des autres que tout va mal : si le gouvernement faisait ceci… si les syndicats ne faisaient pas cela… si les patrons étaient plus ceci… si les ouvriers étaient plus cela… si les curés faisaient mieux leur travail… si mon époux était davantage ceci… si mes voisins…
«Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère.»
La révision de vie est un exercice spirituel éminemment évangélique: il s’agit de se remettre en cause soi-même, de re-viser, de re-voir sa propre vie et ses propres engagements. Ce serait une affreuse caricature de la révision de vie que la transformer en une entreprise de critique des autres.
Seigneur, rends-nous lucides, clairvoyants, alors nous pourrons essayer d’aider nos sœurs et nos frères à voir plus clair et transforme mon cœur, rend-le «bon». Que ma vie soit un bon fruit, dont les autres puissent se nourrir et se réjouir. Amen !
Jean-Marie Proulx, prêtre
