Homélie

Avons-nous faim du Christ ressuscité?

Réflexion sur l’évangile du 28 juillet | 17e Dimanche du temps ordinaire.

Dans le récit de la multiplication des pains, Jésus met à contribution ses disciples: il les interpelle, leur confie la gestion de la foule et la récupération des surplus. Leur intervention, sans grand éclat, suscite un résultat inattendu: tout le monde peut manger sa faim.

Jésus apporte certes de l’abondance, voire la surabondance, mais il ne dispense pas les siens de cet effort initial, normal et quotidien qu’ils doivent fournir.

S’il apporte un secours exceptionnel dans le récit évangélique, il ne peut accepter d’être confiné dans un rôle de dépanneur officiel. Jésus est là pour soutenir la vie dans ces passages difficiles que nous vivons et qui deviennent souvent des occasions de croissance. Il ne veut pas ni ne doit assumer toutes les responsabilités à la place de ceux et celles qu’Il accompagne et assiste dans les tâches plus laborieuses.

Osons créer l’abondance en son nom. Osons aussi la recevoir dans les signes qu’Il a choisi de multiplier. L’eucharistie que nous vivons dans notre communauté est comme une nouvelle distribution surabondante de pains et de bons poissons. Tant de gens sont occupés à d’autres choses qui semblent plus urgentes ou attirantes. Ou sont empêchés par les circonstances.

Pour qui ose s’avouer qu’il ou elle a faim du Christ ressuscité, il y aura toujours surplus…

Suivre Jésus, l’accepter tel qu’il est, c’est également nous éveiller au don de sa présence continuelle parmi nous. Cette présence se manifeste toujours dans son pain de vie partagé avec prodigalité.

Tony Solano, prêtre

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