Homélie

Un Dieu accessible

Réflexion sur l’évangile du 30 juin | 13e Dimanche du temps ordinaire.

Si Marc incorpore ces deux récits de guérison, ce n’est pas simplement pour y mettre un peu de suspens. Ce procédé lui permet de faire ressortir un aspect important de la personnalité de Jésus : il est accessible à tous et à toutes.

Le récit commence par la prière de Jaïre. Marc nous le présente avec force détails : son nom, son occupation, son statut social. Jaïre est un personnage important, père de famille, bon croyant.

Et voilà qu’une autre personne bouscule le cours des événements : une femme dont on ne sait rien, ni son nom, ni son statut. Tout ce qu’on apprend d’elle, c’est sa misère : elle souffre d’une maladie qui la rend rituellement impure et qui l’a ruinée.

D’ailleurs, elle est bien consciente de sa « petitesse » : elle se faufile dans la foule et rejoint Jésus par derrière. Tout le contraire de Jaïre qui se présente à Jésus de face, en posant un noble geste de foi : s’agenouiller et le supplier. Et pourtant, Jésus traite la femme avec autant d’égards que le chef de la synagogue. Il s’arrête, il veut la voir de face, il parle avec elle et salue sa foi remarquable.

Au cours de la Messe, nous sommes invités à poser un geste d’une grande force symbolique. Nous nous approcherons du Seigneur comme des pauvres, comme la femme anonyme, en tendant la main. Notre seule richesse sera notre foi qui nous inspirera cet appel : « Seigneur, dis seulement une parole et je serai guéri! » Et le grand Dieu s’approchera de nous, se donnera à nous, nous touchera de sa toute-puissance pour nous guérir et nous faire vivre.

Tony Solano, prêtre

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