Homélie

Passer de la peur à la joie

Réflexion sur l’évangile du 27 avril | Dimanche de la Miséricorde divine

Thomas a manqué la première apparition de Jésus après sa résurrection et il refuse de se fier à la parole des apôtres qui l’ont vu. Pourtant, dans son incrédulité, Thomas nous aide à comprendre l’essence de la foi. Celle-ci est un appel, un don de Dieu qui est généralement transmis par la parole de l’autre. Mais, croire ne peut pas reposer seulement sur un témoignage, même celui d’un apôtre. La foi en la résurrection du Christ s’enracine dans la rencontre et la relation personnelle avec Lui.

Lorsque Jésus apparaît pour la seconde fois, il invite Thomas à regarder les plaies de ses mains et à toucher celle de son côté. L’apôtre répond alors par une solide profession de foi. La Parole du Christ et de don de l’Esprit ont ouvert ses portes intérieures. Son expérience est un exemple encourageant pour nous: elle nous révèle que la foi authentique dépasse les blocages, va au-delà des preuves et du témoignage oral pour reposer sur la rencontre avec le Ressuscité.

Dans la 1re lecture, la force de la résurrection agit et produit des effets sur les Apôtres. Ils sont transformés et passent de la peur à la joie. Cette joie est clairement liée à la paix que le Christ leur a donnée et redonnée après la résurrection. Leur transformation a été encore plus profonde par le don de l’Esprit Saint qui a fait d’eux des créatures nouvelles et des missionnaires de par le monde. Dès lors, ils ne se contentent pas de transmettre la foi aux foules qui accourent des villes voisines, mais ils rendent possibles la rencontre et la relation personnelles avec le Ressuscité. Cette rencontre avec le Christ vivant peut se produire, selon les Actes des Apôtres, par le baptême, la fraction du pain, la Parole ainsi que les signes qui accompagnent la prédication apostolique.

Encore aujourd’hui, dans l’assemblée eucharistique, le Christ se révèle à nous par sa Parole, et nous pouvons le rencontrer dans le pain eucharistique et dans nos frères et sœurs. Ne manquons pas le rendez-vous!

Jean-Marie Proulx, prêtre

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