Réflexion sur l’évangile du 4 mai | 3e Dimanche de Pâques
Dans la deuxième partie de ce récit, le Christ demande trois fois à l’apôtre Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu? » Cette triple demande correspond aux trois fois où Simon-Pierre l’a renié. Jésus ne condamne pas son ami; il lui donne plutôt l’occasion d’affirmer autant de fois son amour.
Ce passage nous aide à comprendre que l’amour de Dieu est généreux et universel. À la seule condition de le vouloir et d’ouvrir notre cœur au Christ, un nouveau départ nous est ainsi offert. Le passage de la mort à la vie – du péché à la grâce – est proposé à toute personne qui le demande.
Dans les récits évangéliques le Ressuscité se manifeste dans la vie de ses disciples à partir des sentiers ordinaires qui sont les leurs : leur métier de pêcheur, la pâte humaine qui est la leur, un repas familier sur un plage… N’hésitons pas, nous aussi, à inviter le Christ à habiter toutes les dimensions de nos vies.
Une renaissance nous est donnée à chaque messe. Venir à l’église, c’est choisir de repartir à neuf à même la source de la vie, car l’eucharistie nous convie au banquet qui régénère.
Comme des mendiants – comme les disciples d’Emmaüs -, nous nous présentons à la table eucharistique avec nos blessures, nos déceptions et nos désillusions, et nous les confions à l’amour et à la bienveillance de Dieu.
Communier au corps et au sang du Christ, c’est revivre avec lui le passage de la mort à la vie. L’eucharistie nous unit au Christ dans un nouveau départ qui est renaissance à la joie!
Tony Solano, prêtre
