Parler de politesse en ces jours

14e dimanche du temps ordinaire, 3 juillet 2022

Quand le Christ, Fils de Dieu, donne ses consignes aux soixante-douze (72) qui iront proclamer sa parole, quelque chose de divin transparaît dans ses mots : allez aux autres, offrez votre message. On vous reçoit? Tant mieux! On ne vous reçoit pas? Allez plus loin! Allez librement, sans sac, sans bagage, sans sandales, en ne flânant pas. Il leur avait déjà dit: «Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement.»

Il y a en effet quelque chose de doux et de léger dans ces règles de la route. Beaucoup de liberté. Du savoir-vivre. Cela se comprend du fait que Jésus étant Amour, toute politesse de sa part signifie générosité et grand cœur.

Évidemment, parler de politesse en ces jours, c’est accepter d’être avec les autres et c’est risquer d’être souvent mal à l’aise. Jésus disait nostalgiquement à ses disciples: «Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.» Au fait, nous devons reconnaître ensemble que vivre de l’Évangile, le dire aux enfants, le proclamer ou l’enseigner n’est pas de tout repos. Beaucoup à faire, moisson abondante, peu d’ouvriers. Nous voilà minoritaires. Mais la consigne du Seigneur reste la même. La noblesse de ses propos révèle justement la politesse qui l’habitait. Même quand il doit protester, chasser les vendeurs du Temple, critiquer les faux dévots, l’intention de ses paroles manifeste encore qu’il garde le respect des personnes et qu’il est sensible au moindre signe de bonne volonté.

Pourquoi insister? Dieu ne nous donne-t-il pas, aujourd’hui encore, un autre exemple de politesse divine? En plus sa Parole, Parole-offrande, Parole-alliance, Parole-espérance, il nous invite à rendre grâce avec lui; il nous invite à la communion eucharistique.

Père Tony Solano

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