Réflexion sur l’évangile du dimanche 2 janvier
«Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem…» (Mt 2,1b)
L’Épiphanie, c’est la fête de Noël qui se prolonge comme si elle se poursuivait au loin. Elle se veut une ouverture sur le sens de la naissance de Jésus. Comme un rappel, cette fête de l’Épiphanie est là pour que nous n’oubliions pas que Dieu s’est fait homme dans la naissance de cet enfant, que Dieu s’est fait homme pour toute l’humanité, que la foi en Dieu est possible pour tous. La visite des mages révèle encore une fois le sens de cette naissance de Dieu au monde. Les mages, venus de si loin, probablement poussés par leur passion pour les astres, nous rappellent que personne n’est exclu dans ce projet de Dieu, qu’aucune dimension de nous-mêmes n’échappe à cette offre de salut. C’est comme une grande lumière sur nos vies.
Je crois que, comme les rois mages, nous essayons tous, nous aussi, d’atteindre une crèche et je reconnais également que les chemins pour y parvenir sont innombrables. Il y a autant de chemins que d’êtres humains. À chacune et à chacun, voyageant seul parfois, de se joindre à cette caravane humaine qui cherche. On peut le faire en Église, une Église qui a le souci de créer un espace ouvert, un espace accueillant aux différents cheminements et aux différents choix de vie, comme la première crèche a accueilli les rois mages et comme la résurrection de Jésus a confirmé l’importance de cette ouverture aux autres. On peut le faire autrement, aussi, en se joignant à toutes ces personnes qui cherchent, collectivement, avec d’autres.
Nous vivons dans l’espérance que nous n’arriverons jamais trop tard à la crèche intérieure. Nos chemins pour y arriver sont façonnés par nos destinées, parsemés de nos blessures intérieures, enrichis de nos bonheurs. Ils sont ce que nous sommes et ce que nous devenons. Et, comme les mages, nous partons à l’aventure, guidés par notre étoile.
Par notre présence dans cette assemblée, aujourd’hui, nous nous rappelons les uns aux autres que nous sommes des chercheurs de Dieu, des êtres en chemin, des êtres en quête de sens pour leur vie. Dieu se manifeste à nous.
En plus, cette fête de l’Épiphanie nous redit que Dieu est le Dieu de tous, sans exclusion, quel que soit le nom qu’on lui donne. Dieu résonne au plus profond de nos silences intérieurs. Entendre son souffle est une expérience qu’il nous offre de vivre. C’est le rêve de Dieu; j’ose espérer qu’il rejoint le nôtre.
Père Jerry Tony Solano