«Que pensez-vous de ceci?» Jésus, en bon éducateur, questionne afin de provoquer une réflexion personnelle. C’est une attitude respectueuse de la liberté: nous sommes invités à contribuer à notre propre salut. Quelle est notre attitude face à la Vérité? Est-ce que nous imposons nos vérités ou si, comme Jésus, nous avons ce souci de susciter la participation personnelle, d’aider à réagir par soi-même?
De là, cette petite histoire qu’amène Jésus: «Un homme avait deux fils. Au premier, il dit: “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.” Il répondit: “Je ne veux pas.” Mais, ensuite, s’étant repenti, il y alla.» On peut donc changer de vie, après avoir dit «non». Seigneur, tu donnes une chance aux faibles, à ceux et celles qui n’ont pas réussi à dire «oui» tout de suite.
Le père fait la même chose avec le second. Celui-ci dit «oui», mais il n’y va pas. Lequel a fait la volonté du Père? Les belles paroles ne suffisent pas. Ce sont nos actes qui comptent. Ça va dans le sens du monde d’aujourd’hui qui admire beaucoup l’efficacité. Sous cet aspect, Tu es bien de notre temps, Seigneur. C’est exigeant. Je me reconnais souvent dans celui qui dit «oui», mais qui fait «non». Viens m’aider, Seigneur, à faire la volonté du Père dans mes actes.
Jésus leur dit: «Vraiment, les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.» C’est une Parole, Seigneur, qui en dit long sur Ton amour pour les plus pauvres, les plus méprisés. C’est vrai, durant Ta vie en Palestine, ceux qui se croyaient justes n’ont pas eu besoin de Toi. Mais, les pécheurs, les pécheresses ont couru vers Toi, comme vers leur sauveur. Est-ce que je sais, moi aussi, en reconnaissant mes péchés et en en demandant pardon au Seigneur à travers son représentant, aspirer vers le Royaume de Dieu, désirer la grâce qui me sauve de mes limites?
Jésus rappelle à ses auditeurs qu’ils n’ont pas accepté le message de Jean Baptiste qui était un vrai prophète, alors que les publicains et les prostituées y ont cru et ont changé de vie en l’entendant. En plus, voyant la conversion des publicains et des prostituées, ils sont demeurés indifférents.
Tout est possible pour Toi, Seigneur. Tu crois à la possibilité de changer de cœur, là où nous pensons: il n’y a plus rien à faire. Fais, Seigneur, qu’aucun pécheur ne désespère de changer de cœur.