Réflexion sur l’évangile du 20 février: 7e dimanche du temps ordinaire
Dans les textes de ce dimanche, Jésus nous donne un certain nombre de conseils importants. Ce sont des attitudes évangéliques essentielles.
1. Aimez vos ennemis… Ces ennemis dont Jésus parle sont les suivants: ceux qui vous haïssent… ceux qui vous maudissent… ceux qui vous calomnient… ceux qui vous frappent… celui qui prend ton manteau… celui qui te vole… Tous ces gens-là ne sont pas des idées, ni des fantômes irréels, mais des personnes en chair et en os. Quelle personne autour de moi ai-je plus de peine à aimer? Ceux, celles qui me font du mal, d’une manière ou d’une autre…
2. Aimez-les… Faites-leur du bien… Souhaitez-leur du bien… Priez pour eux… Donnez… Ne réclamez pas… Ce ne sont pas des idées, ni des sentiments… mais des actes réels, des attitudes concrètes. L’évangile, ce n’est pas de l’eau de rose!
3. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Se mettre à la place des autres. Comme c’est difficile, Seigneur ! Viens en nous.
4. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense pouvez-vous attendre? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font… Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra… Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. La pensée de Jésus, c’est que notre «amour» doit devenir universel, en se libérant des communautés naturelles (la famille, le milieu, la nation, la race) dans lesquelles il s’exerce presque spontanément. L’«amour sans frontières» est exigeant: dépassant toutes lois, pourtant si naturelles et réelles, notre amour doit rejoindre les dimensions mêmes de toute l’humanité, ennemis et adversaires compris!
5. Aimez vos ennemis, faites du bien sans espérer en retour… C’est un amour désintéressé, gratuit.
6. Alors votre récompense sera grande et vous serez les Fils et Filles du Très Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux, comme Votre Père est miséricordieux. Il ne s’agit pas ici seulement d’un dépassement «quantitatif» (davantage de gens à aimer de par le monde), mais d’un dépassement «qualitatif» (aimer comme Dieu aime, en imitant l’amour infini, en étant là un signe de l’amour du Père, qui, Lui, aime tous les humains, même «ses ennemis»).
7. Ne jugez pas… Ne condamnez pas… Pardonnez… Donnez… Je laisse chacun de ces mots retentir en moi, un à un, l’un après l’autre. Et je prie…
L’abbé Jean-Marie Proulx