Réflexion sur l’évangile du 6 octobre | 27e Dimanche du temps ordinaire.
Dans la lecture évangélique de ce dimanche, les pharisiens interrogent Jésus sur la possibilité ou non pour un homme de répudier sa femme. « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » (Mc 10, 2)
La répudiation est l’acte par lequel l’époux met fin au lien de son mariage sans le consentement de son épouse.
Comme à son habitude, Jésus ne répond pas oui ou non. Il renvoie néanmoins ses interlocuteurs à l’autorité en la matière : « Que vous a prescrit Moïse ? » (Mc 10, 3)
Finalement, Jésus concède toutefois que la règle de la répudiation est un accommodement à la « dureté » du cœur humain. « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. » (Mc 10, 5)
En réalité, Jésus situe le débat à un autre niveau : il se réfère à la volonté de Dieu, c’est-à-dire à son projet originel. Or, le plus beau projet de Dieu, c’est l’être humain, créé à son image et à sa ressemblance. Il a voulu en faire un être de relation et de communion.
L’union de la femme et de l’homme dit quelque chose de Dieu, qui est lui-même communion. Jésus voit donc le mariage, dans le rêve de Dieu, comme un chemin à parcourir ensemble, entre époux.
Au commencement, comme au terme de notre existence, il y a donc l’amour et il y a Dieu qui est source d’amour et de vie. L’aventure du couple et son unité commencent en Lui. C’est à ce commencement que se réfère Jésus.
Tony Solano, prêtre
