En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous sommes invités à nous tourner vers le Christ et c’est Jean Baptiste qui nous y appelle. Il est, comme nous le dit Isaïe, la «voix de celui qui crie dans le désert: préparez le chemin du Seigneur.» Mais, non, dit Isaïe, Dieu n’abandonne jamais ses enfants. À travers le désert, Il tracera lui-même le chemin du retour sur la terre des ancêtres. Comme un berger, il prendra soin des siens, il les portera sur son cœur.
Depuis toujours, Dieu nous aime et se soucie de notre bonheur.
Il fait de notre histoire une histoire sainte. Et pourtant, on dirait que c’est en vain, que le monde continue à aller mal. L’attente est lourde, la patience nous manque et la résignation nous guette. Notre expérience ressemble à celle de ceux et celles que saint Pierre, dans la deuxième lecture, voulait encourager.
Non, le Seigneur n’est pas en retard pour tenir ses promesses. Le temps de Dieu n’est pas celui des humains.
Et, c’est pour nous qu’il patiente.
Ce que nous attendons de lui, un ciel nouveau et une terre nouvelle, le Seigneur l’attend de nous aussi. Le temps de l’Avent est un temps de conversion. Nous sommes invités à vivre dans l’attente, mais surtout à tenir dans l’attente. D’abord en osant espérer malgré tout.
Espérer, même si l’Église semble prêcher en vain parce qu’elle a perdu de sa crédibilité aux yeux de plusieurs.
Espérer, malgré les églises qui ferment.
Espérer, mais aussi agir, ne pas rester les bras croisés.
Continuer à accomplir des gestes de solidarité, de partage et de consolation en nous faisant proches des autres.
Et le temps des Fêtes nous en donne plusieurs occasions.
Combler les ravins, les fossés qui nous séparent à cause de nos préjugés. Donner généreusement aux collectes pour les moins favorisés ou même y collaborer comme bénévoles. Prendre soin de notre mère, la terre en revoyant notre façon de consommer, en portant attention au nombre et au type de cadeaux que nous offrirons à nos proches.
Attendre le Christ en laissant sa Parole nous renouveler de l’intérieur, en continuant l’histoire de la Bonne Nouvelle commencée par Jésus Christ, Fils de Dieu.
Jean-Marie Proulx, prêtre
