Réflexion sur l’évangile du 6 juillet | 14e dimanche du temps ordinaire
«La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à Sa moisson.»
Jésus voit loin. Le champ missionnaire s’étend jusqu’aux extrémités de la terre. Jésus voit le grand nombre de ceux et celles qui seraient prêts à vivre l’évangile. Mais ce sont les ouvriers qui manquent des ouvriers qui seraient prêts à entrer dans l’absolu de la vocation divine. Jésus, devant ce manque d’ouvriers qui n’est pas seulement une déficience de notre époque, aboutit à l’unique solution de… la prière. Pour Lui, la vocation apostolique est une grâce, un don de Dieu. Saint Paul dira: «C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis.» Est-ce que je prie pour les vocations?
Les recommandations de Jésus ne portent pas d’abord sur le contenu de la foi à enseigner, ce sont des consignes qui portent sur leurs attitudes concrètes, leur habillement, leurs bagages. C’est parce que pour Jésus, la mission est d’abord un événement, un acte. Les missionnaires annoncent le Royaume de Dieu d’abord par leur façon de vivre.
«Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.»
1re consigne : non-violence. Les missionnaires sont d’abord des gens sans défense, des agneaux au milieu des loups. Par là, ils disent déjà que leur force n’est pas en eux… qu’ils ne sont pas là pour forcer l’adhésion, mais pour susciter une adhésion libre.
«N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.»
2e consigne : pauvreté. Par là, les envoyés disent qu’ils ne comptent pas d’abord sur les moyens humains… et qu’il ne faut pas attacher trop d’importance aux valeurs du monde présent: le but de notre vie n’est pas ici-bas… Pourquoi se préoccuper tellement d’assurances terrestres? La proximité du Royaume qui accourt rapidement rend dérisoires toutes les sécurités. Et, l’annonce de cette proximité est si urgente qu’il ne faut pas perdre son temps en longues salutations, comme le font si facilement les Orientaux.
«Dans toute maison où vous entrez, dites d’abord “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui. Sinon, elle reviendra sur vous.»
3e consigne : la paix, la joie. Une communication de paix et de joie. Révisons notre vie à leur lumière.
«Guérissez les malades et dites aux habitants: “Le règne de Dieu est arrivé jusqu’à vous.”»
4e consigne : faire du bien, faire reculer le mal, soulager…
5e consigne : Dieu ! le règne de Dieu ! Que Dieu règne !
Jean-Marie Proulx, prêtre