« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »

2e dimanche de Carême — Marc 9, 2-10

Après le désert où il resta seul 40 jours avec les bêtes sauvages, tenté par Satan, ce dimanche Jésus nous prend à part avec Pierre, Jacques et Jean. Il nous emmène sur une haute montagne, à l’écart. Là, entre terre et ciel, il est « transfiguré » : son vêtement devient d’une blancheur fulgurante, plus que neige.

Dans ce récit, l’Évangile nous révèle la puissance magnifique d’un corps humain qui peut devenir le visage de l’Éternelle Lumière. Jésus rend visible Dieu. À la suite de Jésus, notre corps devient le premier évangile, car c’est à travers l’expression de notre visage, de notre sourire, de nos yeux, de nos mains que passe la lumière de Dieu. Nous portons en nous ce même soleil intérieur qu’est la gloire de Jésus-Christ.

Nos communautés chrétiennes sont appelées à transfigurer le monde en apportant une lumière nouvelle sur les événements que nous vivons. D’une façon personnelle d’abord, puis communautaire. Ne sommes-nous pas un peu le visage de Jésus transfiguré lorsque nous allons vers les autres, lorsque nous pardonnons, lorsque nous consacrons du temps à la prière, lorsque nous acceptons les épreuves en gardant l’espérance ? Il nous faudra trouver des mots et des gestes nouveaux pour que la Bonne Nouvelle transfigure davantage nos cœurs.

Notre mission n’est pas d’être des éteignoirs, mais des lampes qui éclairent afin que notre Église devienne plus rayonnante et notre monde plus beau.

Père Tony Solano

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