Réflexion sur l’évangile du 21 avril | 4e dimanche de Pâques.
Pour bien entendre la Bonne Nouvelle de ce dimanche, il est nécessaire de situer le message de Jésus dans le contexte de ses premiers auditeurs.
Beau temps, mauvais temps, le pasteur guide ses brebis vers des pâturages abondants. Il est courageux et capable de défendre son troupeau contre les brigands et les loups. Chacune de ses brebis lui tient à cœur; il soigne celle qui est blessée et se met à la recherche de celle qui s’est égarée. Tout son temps et son attention sont consacrés au bien-être de son troupeau.
On se fait souvent une image bucolique du berger, mais ce dernier menait une vie rude à l’époque et dans cette région. Constamment à la recherche de rares pâturages et de sources, il devait souvent lutter pour protéger son troupeau de divers périls.
Jésus quant à lui, est le bon pasteur par le don de sa vie. Ce don total s’exprime sur la croix qui représente l’aboutissement d’une vie dédiée à annoncer la venue du Royaume, à guérir des malades, à libérer les gens des forces du mal.
Jésus se manifeste comme le vrai pasteur parce qu’il entretient avec ses brebis un lien de connaissance, comme il le signale dans la lecture évangélique : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. » La relation de confiance et de proximité entre le pasteur et les brebis est exprimée par le verbe « connaître » qui signifie une relation directe et intime entre les personnes.
Jésus nous apprend que cette relation avec les siens se rattache à celle qu’il entretient avec Dieu et son Père. Tout au long de son ministère, il incarne la sollicitude et l’amour de Dieu, le berger de son peuple qui ne manque de rien avec lui. Il est le pasteur selon le cœur de Dieu que chante le psalmiste (Psaume 22) et que les prophètes annoncent (Jérémie 23, 1 – 4; Ézéquiel 34, 10 –31).
Tony Solano, prêtre
