Se laisser façonner par la miséricorde de Dieu.
Réflexion sur l'évangile du 6 février: 5e dimanche du temps ordinaire
Dans les textes de ce dimanche, nous voyons trois hommes qui ont cette conscience vive d’être pécheurs:
Isaïe: «Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures.»
Saint Paul: «Moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.»
Simon Pierre: «À la vue d’une telle quantité de poissons, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant: éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur.»
Les trois voient la miséricorde de Dieu pour eux et celle-ci les transforme:
Isaïe: «L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit: ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné.»
Saint Paul: «Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce venant en moi n’a pas été stérile.»
Simon Pierre: «Jésus dit à Simon: sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.»
Et, les trois répondent à l’appel du Seigneur sur eux:
Isaïe: «J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait: Qui enverrai-je? Qui sera mon messager?» Et, j’ai répondu: «Me voici: envoie-moi!»
Saint Paul: «Je me suis donné de la peine plus que tous les autres; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. Qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez.»
Simon Pierre: «Alors. ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.»
Isaïe, saint Paul et Simon Pierre, par grâce du Seigneur, ont eu cette conscience vive de leur état de pécheurs, ils ont accueilli la grande miséricorde Dieu pour eux et ils ont généreusement répondu à l’appel du Seigneur sur eux pour les personnes vers lesquelles ils ont été envoyés.
Quels modèles de foi pour nous!
L’abbé Jean-Marie Proulx