Sachons simplement remercier le Seigneur pour Ses bienfaits

9 octobre, 28e dimanche du temps ordinaire
Trois hommes, présentés en ce dimanche, ont perçu l’action du Seigneur dans leur quotidien et ont su la transformer en reconnaissance et en action de grâce.
Le premier, c’est Naaman, général d’une armée étrangère atteint de lèpre, qui ose s’approcher d’un prophète et obéir à ses ordres. Guéri, il revient proclamer sa foi : «Il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël!» Voulant offrir un présent à Élisée, qui le refuse, il ira plutôt accomplir un rite d’action de grâce dans son propre pays, emportant avec lui de la terre d’Israël.
Le deuxième homme de foi, c’est saint Paul, pharisien ayant persécuté les disciples du Christ, qui consacre maintenant sa vie à la cause de l’Évangile depuis le fond de la cellule d’une prison. Sa souffrance et son emprisonnement ne l’empêchent pas de poursuivre la mission. Au contraire, celle-ci n’en devient que plus féconde.
Enfin, un Samaritain Lépreux qui, avec neuf compagnons d’infortune, s’approche de Jésus — tout en se tenant à distance — pour implorer sa pitié. Purifié en cours de route comme les autres, il est le seul à faire demi-tour pour se jeter aux pieds de Jésus et lui rendre grâce. Sa foi et sa reconnaissance lui ont permis d’accueillir pleinement le salut.
Quant à nous, quelles raisons avons-nous de louer le Seigneur en cette fin de semaine de l’Action de Grâce? Les témoins de la Parole de Dieu nous confirment l’importance de cette dimension de la vie chrétienne. Faire action de grâce est l’essentiel de nos rassemblements eucharistiques. Même si nous n’arrivons pas à toucher du doigt le moment précis où le Seigneur intervient dans notre vie, sachons simplement le remercier pour les bienfaits de la terre qui nous porte, pour le miracle de la vie dont nous bénéficions et pour son Amour qui tente de nous atteindre au plus profond de notre être. Nous sommes en marche vers le bonheur éternel qui se manifestera dans une louange incessante. Continuons à nous y exercer…
L’abbé Jean-Marie Proulx