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La communauté de foi est toujours en chantier


4 septembre, 23e dimanche du temps ordinaire


«Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout?» (Luc 14, 28)


L’Évangile nous rappelle qu’être disciple de Jésus suppose que nous fassions des choix. Et comme tout choix sérieux, celui-ci est radical, toujours à ressaisir en plein cœur de nos vies. En somme, il est une passion. Être disciple du Christ suppose, bien sûr, des renoncements. Mais quel choix dans nos vies ne comporte-t-il pas sa part de renoncements? Ce chemin difficile semble mener quelque part à la vie, à la vie non seulement pour un autre temps, mais aussi pour ce temps.


Pour faire saisir ce qu’il veut dire, Jésus utilise une parabole: celle d’une tour à construire. Avant de commencer à construire, il est important de s’asseoir et de réfléchir pour savoir si l’on se lance ou non dans cette aventure. Car tout projet parle des solidarités nécessaires, du besoin de l’autre. C’est l’image d’une communauté à faire, la nôtre. Depuis tant d’années, nous sommes engagés, chacune et chacun à notre façon, pour faire de notre assemblée dominicale et de notre communauté un lieu et un temps significatifs, qui accompagnent nos vies et nos projets. Cette communauté est toujours en chantier, mais contrairement au projet de celui qui ne pense pas avant de commencer à bâtir, ce chantier est réfléchi, toujours en voie de réalisation. La communauté est à bâtir. Souvent à restaurer, à revisiter.


Voilà le passage de l’Évangile que la liturgie nous propose d’entendre aujourd’hui. Mais il me semble qu’il s’agit d’une coïncidence significative. Y a-t-il quelque chose de plus déprimant que de voir une construction abandonnée? Nous travaillons à ne pas laisser la communauté en panne, avec des murs non terminés. C’est une préoccupation qui nous tient à cœur. Soyons attentifs à ce passage d’Évangile selon Luc.


Père Tony Solano

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