Jésus Christ, le bon pasteur (Jean 10, 11 – 18)

4e dimanche de Pâques : Jésus Christ, le bon pasteur (Jean 10, 11 – 18)
L’évangile présente Jésus comme la vraie porte qui conduit à la vie. Il est « le bon berger » qui sait offrir à ses brebis ce qu’il y a de meilleur comme pâturage. Choisir Jésus, c’est frapper à la bonne porte et trouver quelqu’un à qui l’on peut faire confiance.
Avec lui, les disciples ne sont pas abandonnés à leur sort. En lui, ils ont un refuge. Il est le berger qui soigne ses brebis. Il appelle chacun par son nom. Au matin, il les fait sortir de l’univers grégaire et sombre de la bergerie, pour qu’elles puissent prendre le large, et aller et venir à la lumière du soleil qui brille sur le pâturage.
Le chapitre 10 de saint Jean se déploie en une série d’oppositions. Jésus connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, alors que ces mêmes brebis ne reconnaissent pas la voix de celui qui escalade le mur. Jésus est venu pour que les brebis aient la vie en abondance tandis que les autres sont là pour voler et détruire. Jésus donne sa vie pour ses brebis alors que le mercenaire s’enfuit devant le danger.
Notons également que le contexte global de ce chapitre relève de la polémique. On ressent que la communauté à laquelle l’évangéliste s’adresse est menacée. Ce passage est marqué par un vigoureux contraste entre le pasteur et le voleur. L’objectif poursuivi est de resserrer les rangs des fidèles autour du seul vrai pasteur. Plus loin, Jésus exprimera son désir de rassembler en un seul troupeau même ceux qui sont égarés : « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix et il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul berger. »
Enfin, Jésus est présenté comme une porte qui s’ouvre sur la vie. Il devient le point de passage, le point de référence pour ses brebis. Il est aussi le berger. Il est celui qui marche devant, celui qui conduit vers un ailleurs. Alors, écouter Jésus, c’est se mettre en route avec lui. « Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. » (Jn 10, 4)
Père Jerry Tony Solano