Être sel de la terre et lumière du monde

Réflexion sur l’évangile du 5 février, 5e dimanche du temps ordinaire
À quoi sert la foi? Qu’est-ce que ça change de croire en Jésus, de vivre les béatitudes? Jésus répond: «À donner de la saveur à la vie!» Avec Jésus, tout peut prendre du sens, du goût… même la souffrance, même la persécution, même la vieillesse et la mort. Qui dira la mystérieuse et fantastique valeur de l’épreuve, vécue en communion avec Jésus?
Saint Paul assimile le sel à la sagesse: «Conduisez-vous avec sagesse… que votre langage soit toujours assaisonné de sel.» (Col. 4, 5-6) Si nous sommes fades, c’est que nous avons laissé s’affaiblir la force corrosive du sel de l’évangile dans notre vie. Comme disciples de Jésus, nous avons la responsabilité de donner du goût au monde.
Sommes-nous Lumière du monde? Pénétrés par la lumière de Jésus, sommes-nous transparents de sa lumière? Le disciple, l’être des béatitudes, est un être rayonnant. «Que votre lumière rayonne devant les hommes: alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux Cieux. »
Ce que le monde attend des disciples de Jésus, ce sont des actes: la lumière dont parle Jésus, c’est une vie… «ce que vous faites de bien». Et tout cela, pour Dieu, pour la gloire du Père. Autour de moi qu’est-ce qui se développe? De la bonté, de l’amour, de la lumière, de la saveur de Dieu? Ou bien de l’amertume, de la mesquinerie… de la banalité? Prenons du temps pour accueillir en nous la lumière, l’Amour du Seigneur qui nous permettra à notre tour d’être ses témoins.
L’abbé Jean-Marie Proulx