Notre histoire

La paroisse Sainte-Thérèse-d'Avila (1789 à nos jours)

Fondée en 1789, dans la Seigneurie de Thérèse-de-Blainville, la paroisse chrétienne catholique Sainte-Thérèse (ainsi nommée à sa fondation) couvre alors un immense territoire comprenant les villes actuelles de Boisbriand, Sainte-Thérèse, Lorraine, Bois-des-Filion, Blainville. La croissance de la population aidant, de nouvelles paroisses (14) seront créées et quitteront ainsi au fil du temps la paroisse-mère.  Les plus récentes ont été Sacré-Cœur (1953), Cœur-Immaculée-de-Marie (1953), Notre-Dame-de-Fatima (1954) et Saint-Jean-de-la-Croix (1981).

Au tournant du 21e siècle, une rationalisation des lieux de culte s’impose à cause de la décroissance de la fréquentation religieuse. Ainsi les paroisses avoisinantes mentionnées plus haut reviennent au sein de la paroisse-mère (STA). Ce nouveau vivre ensemble s’est réalisé grâce à la bonne volonté et à l’implication de tous dans la vie spirituelle, sociale et administrative de la paroisse.

Vingt-trois curés s’y sont succédés.  Des rues de la ville de Sainte-Thérèse commémorent le passage de quelques-uns : Duquet, Dagenais, Coursol (rue du cimetière), Chartrand, Presseault. Grâce à l’internet, on peut avoir accès à la liste de tous les curés, depuis la fondation jusqu’à ce jour.

La paroisse offre une vie spirituelle et communautaire active : célébrations eucharistiques, adoration, étude des Saintes Écritures, activités de ressourcement, temps de prière communautaire, accompagnement des futurs baptisés, communiants, confirmés, mariés.  Ajoutons la présence des prêtres auprès des malades et des familles des personnes décédées, la chorale, la bibliothèque chrétienne avec prêt de livres, la guignolée et les collectes spéciales pour soutenir les œuvres d’entraide locale ou autres, sans oublier la vente de livres et d’objets de piété.

Prêtres, agente de pastorale, employées de soutien, bénévoles, toutes et tous, participants aux diverses activités, sont animés d’un même esprit fraternel et d’entraide qui fait la différence dans la qualité des services offerts pour la vie communautaire et religieuse de notre paroisse.

Se joindre à des gens de cœur, c’est s’unir à Jésus toujours vivant au milieu de nous.

Notre patronne Sainte-Thérèse-d'Avila (1515-1582)

Pourquoi avoir consacré la paroisse à Thérèse d’Avila ?

En fait, plusieurs paroisses lui sont consacrées tant en Europe qu’au Canada. Cependant, c’est ici à Sainte-Thérèse qu’aura eu lieu la première fondation sous son patronage. 

Le 15 octobre 1789, alors qu’en France la révolution française fait rage, on bénit la première chapelle de notre paroisse. On la consacre à Thérèse de Jésus ou Thérèse d’Avila dont c’est le jour du décès et la fête liturgique. On honore également ainsi Thérèse de Blainville, seigneuresse des lieux.

Tout comme les Rédemptoristines présentes sur notre territoire, Thérèse de Jésus (née à Avila d’où Thérèse d’Avila) fut une religieuse cloîtrée, plus précisément une carmélite espagnole dont elle réforma l’Ordre des Carmes par un retour à l’observance stricte des règles de pauvreté, d’obéissance, de silence, de jeûne et d’oraison.

Autrice de nombreux ouvrages biographiques, didactiques, mystiques et poétiques souvent réédités, elle influencera au fil des siècles, lecteurs et théologiens, ce qui en fera plus tard une docteure !

Thérèse de Jésus décède le 15 octobre 1582, durant la nuit la plus longue d’Espagne car, cette nuit-là, on passera du 4 au 15 octobre, du calendrier julien au calendrier grégorien, par décision du pape Grégoire XIII.

On revendiquera sa dépouille (son corps étant demeuré intact) entre le couvent d’Avila, lieu de sa naissance et la ville d’Alba de Tormes, lieu de son décès. C’est dans cette dernière que finalement, elle sera inhumée dans l’église du couvent (200 km au nord-ouest de Madrid), le 13 octobre 1760, soit plus d’un mois (8 septembre) après la chute de Montréal aux mains des Anglais.

Thérèse d’Avila sera béatifiée en 1614 puis canonisée huit ans plus tard. Elle deviendra patronne de l’Espagne (1627) et sera déclarée par Paul VI, docteure de l’Église (1970). Elle est ainsi la première femme à détenir ce titre. 

Benoît XVI dira d’elle : « Sainte Thérèse de Jésus est une véritable maîtresse de vie chrétienne pour les fidèles de tous les temps ». Active et contemplative, celle-ci peut nous inspirer dans notre vie personnelle où peuvent alterner tâches et prière.

L'église paroissiale (1887 à nos jours)

En 1789, Thérèse de Blainville consent à la construction d’un presbytère-chapelle (1789-1807) près de la Rivière-aux-Chiens plutôt que de la Rivière-des-Mille-Iles. Mais ce lieu de rassemblement est vite débordé par la croissance de la population et l’ouverture de chemins dans les Basses-Laurentides.

En 1807, on construit donc la première église d’envergure de la paroisse. En forme de croix latine avec un clocher central, elle mesure 120 par 44 pieds et se situe un peu au nord de l’église actuelle. En 1837, en pleine révolte des Patriotes, Joseph Casavant, dont les ateliers sont alors à Sainte-Thérèse, y installe son premier orgue.

Le 6 janvier 1885, le feu détruit entièrement l’église, en pleine heure de messe matinale. Par miracle, on retrouve intacts des vases sacrés, des ornements et la statue de la Vierge Marie faite de carton pressé.

Aussitôt, le curé Charlebois, ses marguilliers et un syndic nommé expressément, confient la construction de la nouvelle église aux architectes Perrault et Mesnard dont les plans témoignent de l’éclectisme et de la recherche de la monumentalité propres à l’architecture religieuse du Québec. Entretemps, Théophile Paré construit en trois semaines, en plein hiver, au coût de 1,500$, une chapelle temporaire. Dans la foulée, des décisions sont prises : trois cloches de la maison Chanteloup de Montréal sont achetées pour 2,000$, et un orgue, au coût de 6,000$, est commandé au successeur de Casavant, Eugène Brodeur de Saint-Hyacinthe.

La nouvelle église sera majestueuse : 2,000 places prévues, 192 par 82 pieds, sa hauteur incluant la flèche du clocher atteignant 221 pieds. Quant à sa croix tout au sommet, elle sera l’œuvre du forgeron du village Joseph Filion. On pense œuvre d’art et cathédrale du futur diocèse. On aura un chemin de croix de 12 immenses tableaux d’un artiste inconnu, des autels et une chaire ouvragée, des candélabres sculptés dont quatre se retrouvent inopinément au musée des Beaux-Arts de Montréal, un déambulatoire plein d’artéfacts historiques et une grande sacristie.

Le 4 juin 1889, la nouvelle église entièrement payée (100 000$ dont 45 000$ en dédommagement pour la perte de la première) est consacrée par Mgr Fabre, évêque de Montréal.  Peut-on imaginer le coût de sa reconstruction de nos jours ?

Au 20e siècle, l’église subit des ajouts et des transformations majeures, elle est électrifiée (1913), Thérèse d’Avila a sa statue faite par Olindo Gratton, la petite Thérèse arrive aussi et l’orgue est doté d’une soufflerie électrique. On rajoute six confessionnaux, quatre autres cloches venues d’Orléans (France), un plancher et des bancs neufs (1942, 20,000$). Et en 1925, on construit le presbytère (43,450$).

Les années 1960 et les nouvelles orientations du concile Vatican II auront raison toutefois de la chaire, du baldaquin et de l’autel. On rénovera le chœur, on y installera un nouveau tabernacle et on rajoutera le Christ en croix au-dessus du maître-autel. La valeur patrimoniale de l’église sera malheureusement entachée par ces changements modernes.

En 2002, le Cegep Lionel-Groulx offre en exposition permanente deux tableaux de Eugène Hamel  datant de 1882 (Stanislas Kostka et Marguerite-Marie Alacoque) à l’entrée principale de l’église.

En 2012, un columbarium est aménagé sous la petite chapelle de la Vierge Marie de l’église. Au cours des années subséquentes et jusqu’à ce jour, des travaux majeurs de restauration sont entrepris grâce au dynamisme du milieu, à des subventions du Conseil du patrimoine religieux du Québec et à la rationalisation des églises (3) du secteur qui ont été vendues. D’autres mises à niveaux essentielles sont exécutées sans l’apport de subventions pour assurer le maintien d’un patrimoine régional incontournable. 

En 1987, la ville de Sainte-Thérèse a nommé officiellement l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, «monument historique».  Visible de loin, son grand « clocher » a longtemps été un symbole présent sur le logo de la ville de Sainte-Thérèse, ville d’art et de culture. 

Une visite sur place convainc les petits et les grands de la grandeur et de la beauté des lieux.

L'orgue de l'église : un orgue romantique brodeur, casavant, laliberté et payment

L’ orgue de l’église Sainte-Thérèse-d’Avila est un joyau qui orne le jubé principal de l’église. Ses majestueux tuyaux agrémentés de bleu français et de dorures se détachent de l’immense rosace qui laisse pénétrer le soleil plein ouest.

Eusèbe Brodeur, apprenti de Joseph Casavant et son successeur, poursuivra son œuvre en installant ses ateliers à Saint-Hyacinthe. Il sera, à son tour, tuteur de Samuel et Claver, les fils de Joseph Casavant. À ce dernier sera confié l’installation des 32 jeux initiaux de ce superbe instrument de facture romantique. Trois des jeux seront toutefois réalisés par Aristide Cavaillé-Coll, l’un des plus grands facteurs d’orgues de l’époque en France. En 1889, ce sera l’orgue le plus imposant de la région.

En 1911, on l’équipe d’une soufflerie électrique et, en 1925, les fils Casavant, prenant la relève d’Eusèbe Brodeur, procéderont à sa rénovation en lui ajoutant 15 nouveaux jeux, une console neuve, pour un total de 3,118 tuyaux de bois et d’alliage de plomb et d’étain. Une plaque fixée sur la console en témoigne : Casavant et Frères, 1925.

En 1970, François Caron effectuera d’importants travaux d’entretien et de réparation.

En 2016, l’assemblée de Fabrique consent à une restauration majeure de l’orgue sur une période de de plus de deux ans et au coût de 200,000$ par le facteur d’orgues Laliberté-Payment. Un combinateur numérique sera rajouté aux travaux de nettoyage et de restauration.

Cet orgue aux sonorités flamboyantes et puissantes présente toujours des éléments de l’orgue original de Eusèbe Brodeur et des ajouts des Frères Casavant.

Il accompagne solennellement le chœur et les chantres aux messes régulières dominicales, les cérémonies de mariage, les anniversaires, les funérailles, les concerts et les spectacles qui y sont tenus pour le bonheur des paroissien(ne)s et des personnes qui visitent les lieux.

Le cimetière et le columbarium Vierge-Marie

Notre cimetière ancestral (1885) est situé dans la ville de Sainte-Thérèse.

Pour l’histoire,  le premier cimetière fut ouvert en 1789 autour de l’Église. 

Un deuxième cimetière fut béni le 28 août 1809. À partir de ce moment, on cesse d’enterrer dans le premier. 

Un cimetière régional de 2409 lots est inauguré en 1885. Il s’agit du troisième et actuel cimetière de la Paroisse. En 1918, il subit un agrandissement majeur.

C’est dans cette dernière section du cimetière que fut érigé un mémorial où sont inhumées les 118 victimes de l’écrasement du vol 831 de Trans-Canada Air Lines à Blainville en 1963* et qui sera peu à peu développé pour répondre aux besoins de notre société. ( Source : Wikipédia, Paroisse Sainte-Thérèse-d’Avila, Les Cimetières)

L’ensemble de ce grand espace est agrémenté d’arbres centenaires, d’une petite chapelle, d’une Croix fleurie et d’un Chemin de Croix. Tout y prédispose au calme, à la réflexion et au recueillement.

Le Columbarium Vierge Marie, situé dans la crypte de notre église (1887), a  été inauguré en 2012. Sous l’impulsion de l’assemblée de Fabrique,  est né le désir d’offrir un columbarium qui desservirait les paroissiens attachés à leur lieu de culte. En même temps, il aurait la mission d’offrir ce service à la région immédiate.

Il doit son nom à la Vierge Marie dont la statue de carton pâte a été retirée, intacte, de l’incendie de la première église. C’est d’ailleurs sous l’emplacement de cette statue que se situe le columbarium accessible de l’extérieur en tout temps,  

C’est une construction moderne, sobre et classique, qui invite à la communion avec nos parents décédés et nos alliés du ciel.

Sa localisation dans notre église permet de se constituer un patrimoine funéraire personnel, de couple ou familial. À cet effet, des lots et des niches de diverses dimensions sont disponibles. Les matériaux nobles, marbre et verre,  prédominent à l’intérieur,  laissant entrevoir la valeur sacrée de la personne humaine et son destin éternel.  

Dans notre Église universelle, cimetières et columbariums  sont des lieux de mémoire tant pour les défunts qu’on honore que pour les vivants, formant  tous un Corps Unique  dans le Christ.  Assurer la perpétuité de ces lieux, devient ainsi pour tous, une mission puisque nous honorons alors la personne humaine dans toute son intégrité.  

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